mardi 28 juillet 2009

L'effet Karachigate à l'épreuve des vacances [update]

Le blog du Karachigate a un mois.

Comme prévu, il aura suffit d'un crash, d'un tour de France et d'une syncope monarchique pour que l'affaire des rétro-commissions Balladuro-pakistanaises soit digérée en quatre semaines. A vrai dire, il n'aura même pas fallu quatre jours. Même pas quatre minutes sur les principales chaines de télévision du pays.

Ne lâchons pas Karachi.

Encouragé par un taux de progression du site de 1200% (en même temps nous partions de 0), par les 8000 téléchargements de la vidéo sur Dailymotion, autant sur Freebox, par l'intérêt constaté chez le moindre de mes interlocuteurs de gauche à droite dès que j'évoque ce sujet (dont fort étrangement ils n'eurent aucun écho), je continue la collecte des informations, des éditoriaux et des documents sur une trouble affaire qui a couté la vie à 14 personnes dont 11 français.

Comme cela ne pulse pas trop côté news en plein été, alors que les rédactions sont prises d'une passion soudaine pour le vagal et le lipothyimique, profitez-en pour découvrir en intégralité l'émission Ligne Jaune que Guy Birenbaum consacrait à l'affaire.



Merci à ceux qui contribuent à lever le voile. Comme le rappelle Dédalus, je vous invite à aller signer la pétition du collectif des familles des victimes.

En voici le texte :

"NON AU MÉPRIS DU CHEF DE L’ETAT A L’EGARD DES FAMILLES DES VICTIMES DE L’ATTENTAT DE KARACHI !

En Avril 2008, l’ensemble des familles de victimes de l’attentat du 8 Mai 2002 à Karachi était reçu, par Le Président Nicolas SARKOZY alors qu’une instruction était en cours au Tribunal de Grande Instance de Paris depuis plusieurs années.

Il s’était alors engagé à nous informer des avancées de l’enquête et à nous recevoir chaque année pour nous assurer de la volonté de l’Etat français que toute la vérité et la lumière soient faites sur cet acte criminel odieux.

A la suite des révélations parues dans plusieurs grands quotidiens nationaux courant décembre 2008, nous avons souhaité être à nouveau reçu par le Président de la République à l’Elysée comme il s’y était engagé.

Le 20 Janvier 2009, Le Chef de l’Etat nous fit savoir de manière stupéfiante, par l’un de ses plus proches conseillers, qu’il ne pouvait faire droit à cette demande puisqu’« en application du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, le chef de l’Etat ne peut intervenir dans le cours d’une procédure judiciaire ».

C’est à se demander si ces mêmes principes n’étaient pas présents à l’esprit du Chef de l’Etat lorsqu’il nous avait reçus en Avril 2008.

Face à notre incompréhension, nous avons réitéré notre demande d’être reçu par le Chef de l’Etat le 8 mai 2009, cette requête est restée sans réponse à ce jour et pour cause….

En effet, le 18 Juin 2009, lors de notre rencontre à Cherbourg avec les Juges d’Instruction en charge de l’information, ceux-ci nous informaient notamment du fait que le mobile de l’attentat pouvait être lié à l’arrêt du versement de commissions du fait de l’existence de rétrocommissions illicites en relation avec la vente de sous-marins au Pakistan. Cette décision de ne plus honorer la parole de la France ayant été prise sous la Présidence de Monsieur Jacques Chirac.

Le lendemain, soit le 19 Juin 2009, Le Président Nicolas Sarkozy déclarait en réponse à une question d’un journaliste de l’AFP : « C’est ridicule […] C’est grotesque […] Qui peut croire à une fable pareille ? ».

Nous demandons instamment au Chef de l’Etat de tenir ses engagements à notre égard et de nous recevoir afin qu’il réitère la volonté solennelle de l’Etat français que rien ne viendra s’opposer à la recherche de la vérité et que le crime de nos proches ne restera pas impuni.

Soutenez nous en signant la pétition."