mardi 15 juin 2010

[Revue de presse] - [58] - [15 juin 2010]

AFFAIRE DE KARACHI : NOUVELLE PLAINTE POUR ENQUETER SUR LES RETROCOMMISSIONS
20Minutes
"Six familles de victimes de l'attentat de Karachi en 2002 ont déposé ce mardi une nouvelle plainte pour corruption contre le club politique d'Edouard Balladur. Cette plainte permet à un juge d’instruction de mener une enquête sur d’éventuelles rétrocommissions en faveur de l’ancien Premier ministre en 1995, a annoncé leur avocat. Cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du doyen des juges d'instruction à Paris. Elle vise nommément l'Association pour la réforme, club politique créé en 1995 par Edouard Balladur, pour «corruption active et passive», a déclaré Olivier Morice à l'AFP.

L’avocat dénonce des «pressions»

Les six familles ont déjà déposé une plainte pour les mêmes chefs auprès du procureur de la République de Paris le 14 décembre dernier, entraînant l'ouverture en février d'une enquête conduite par le parquet. «Puisque les conditions procédurales sont réunies, nous sollicitons l'ouverture d'une information judiciaire, afin que des magistrats indépendants du pouvoir exécutif soient désignés», a ajouté l’avocat. D’après ce dernier, les parties civiles se tournent vers un juge d'instruction car elles «soupçonnent le pouvoir exécutif au plus haut niveau de l'Etat de faire des pressions afin d'empêcher que ne puisse éclater la vérité, en ralentissant le cours de l'enquête préliminaire».

Cette nouvelle plainte est liée à la piste suivie par les juges antiterroristes dans l’enquête sur l’attentat du 8 mai 2002, qui a fait 15 morts dont 11 salariés de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi pour construire des sous-marins vendus par la France en 1994. Avec les derniers éléments, le juge s’oriente vers des représailles pakistanaises après l’arrêt de commissions sur ce contrat soupçonné d'avoir donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, selon des témoignages et rapports versés au dossier."
lien direct : http://www.20minutes.fr/article/578347/Societe-Affaire-de-Karachi-Nouvelle-plainte-pour-enqueter-sur-les-retrocommissions.php#commentaires


ATTENTAT DE KARACHI : PERQUISITION CHZ TAKKIEDINE
Europe1
"Une perquisition a été menée lundi au domicile parisien de Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir été un intermédiaire dans la vente de sous-marins par la France au Pakistan en 1994 –ce qu'il dément. Cette perquisition, révélée par le JDD.fr, intervient dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris à propos des rétro-commissions qui auraient été versées au camp balladurien et qui pourraient être à l'origine de l'attentat de Karachi qui avait coûté la vie en 2002 à onze Français qui travaillaient à la construction de ces sous-marins. "
lien direct : http://www.europe1.fr/France/Attentat-Karachi-Perquisition-chez-Takieddine-215401/

SOUS-MARINS, POTS-DE-VIN ET URNES A L'ORIGINE DU CARNAGE DE KARACHI ? L'alsace.fr, dossier de Raymond Couraud
"...Comme le note la commission parlementaire, qui vient de rendre son rapport sur cette affaire, « la négociation de contrats de cette importance est un processus long, étalé sur plusieurs années, qui fait intervenir de nombreux acteurs. »

550 millions de commissions

Dans cette affaire, un premier groupe de négociateurs aurait touché une commission de 6,25 % sur le contrat. Un second groupe d’intermédiaires aurait exigé 4 % de commissions. Au total, 550 millions de francs auraient dû « arroser » les intermédiaires. Seulement, toutes les commissions n’ont pas été versées. Dès 1995, Jacques Chirac, alors président de la République, annule le versement de 4 %.

Cette décision présidentielle pourrait être la cause réelle de l’attentat du 8 mai 2002 : des intermédiaires en colère auraient décidé de faire payer cher à la France son manquement à la parole donnée. On retrouve cette piste dans le rapport parlementaire. Ce document revient aussi sur la raison du veto de l’Élysée : la présidence de la République aurait voulu tarir une source de financement de la campagne électorale d’Édouard Balladur. Une partie des commissions aurait regagné la France à ces fins. L’ancien Premier ministre dément avec vigueur ces assertions, tout comme son directeur de campagne d’alors : Nicolas Sarkozy.

Cette partie sombre de l’affaire de Karachi est étayée par des rapports de la police luxembourgeoise et des articles de la presse française.

Les juges français, quant à eux, continuent à demander la levée du secret défense qui entoure des documents indispensables à leur enquête. Ils connaîtront la réponse du ministère de la Défense ces jours-ci. Les demandes précédentes avaient été rejetées, ce qui n’a pas peu contribué à rendre ce dossier hautement explosif."

lien direct : http://www.lalsace.fr/fr/article/3318016/Sous-marins-pots-de-vin-et-urnes-a-l-origine-du-carnage-de-Karachi.html