vendredi 19 novembre 2010

[revue de presse] - [75] - [vendredi 19 novembre 2010]

LCP / AN
Itw Magali Drouet, Sandrine Leclerc 18/11


Sarkofrance
"...Cette affaire est incroyable. Un attentat, des morts, Français et pas Français. Un contrat d’armements, des commissions. Des soupçons.

Hier jeudi, l’affaire s’est médiatiquement emballée. Ce fut la première fois qu’elle recevait un tel écho. TF1, le Figaro, RTL, France Inter, Le Monde, Libération, le Nouvel Obs (originaire des révélations de la semaine)… tous les médias (j’en oublie) ont diffusé un billet, un article, un commentaire, un reportage.

L’affaire du Karachigate est potentiellement énorme. Mais pour ne pas la « griller », pour ne pas se griller, il faut faire attention à ce que l’on écrit. Une approximation, … et des thuriféraires du régime expliqueront que les accusations sont sans fondements. Une accusation trop personnelle à l’encontre d’un marchant d’armes, et voici la menace d’une plainte.

Pour cette affaire, il faut donc être précis : Sarkozy a parlé de fable mais les juges n’ont pas accès à tous les documents qu’ils souhaitent. Lui en revanche est au courant de beaucoup plus. Les preuves écrites d’un versement de rétro-commissions à la campagne de Balladur n’ont pas été trouvées pour l’instant. Des rétro-commissions ont été versées." 




KARACHI : MORIN CONSEILLE D'INTERROGER BAYROU, SOUTIEN DE BALLADUR EN 1995
Liberation
"Interrogé, sur France Info, sur les soupçons de rétrocommissions qui auraient pu bénéficier à la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, Morin rappelle que le président du Modem était à l’époque «secrétaire général de l’UDF (...), la principale formation politique qui soutenait Edouard Balladur».«Toutes celles et tous ceux qui ont joué un rôle prépondérant dans la campagne d’Edouard Balladur, qu’ils disent ce qu’ils savent de l’organisation de cette campagne. Ils ont peut-être en eux aussi un secret défens, a lancé le président du Nouveau Centre.

Des «insinuations» immédiatement dénoncées par l’intéressé. «Dans le seul but d’exister à tout prix, M. Morin a montré une fois de plus qu’il n’y a pas de limite à la médiocrité», a critiqué Bayrou, déplorant que son ancien camarade de la campagne présidentielle de 2007 - Morin a ensuite rallié Nicolas Sarkozy - cherche à «jeter les soupçons sur les gens honnêtes». «Il en a trop dit ou pas assez, contre-attaque le leader du Modem. Il faut maintenant qu’il s’explique et qu’il assume son venin

Bayrou avait demandé mercredi la levée du secret défense sur l’affaire des ventes d’armes à Karachi assurant que son parti - à l’époque le CDS (Centre des démocrates sociaux), une des composantes de l’UDF - n’avait pas été «intéressé à ces ventes-là»...."
http://www.liberation.fr/politiques/01012303215-karachi-morin-conseille-d-interroger-bayrou-soutien-de-balladur-en-1995

Hervé Morin sur France Info. A partir de 1.20


Autre article :
- Morin cible Bayrou. Le Parisien

KARACHIGATE : ET MAINTENANT LES POLITIQUES SE BALANCENT ENTRE EUX
Lepost.fr

"...Et maintenant, place à la curée

Mercredi, sentant l'incendie couver, François Bayrou avait dénoncé un système de corruption généralisé dans "tous les partis sauf le mien" (il était en 93 à la CDS, un sous-parti de l'UDF).

Mercredi soir, Michel Rocard, ancien premier ministre et premier secrétaire du PS jusqu'en 94, s'était étonné de l'opacité du dossier, sur Public Sénat: "la justice est au boulot, qu'elle fasse son travail. Sur une affaire pareille, je trouve un peu scandaleux qu'il y ait encore des documents classés secret défense".

Jeudi, les familles des victimes demandaient à Jacques Chirac (le président qui a arrêté le contrat d'armement), Dominique de Villepin (alors secrétaire général de l'Elysée), et de Nicolas Sarkozy (accusé d'avoir autorisé le montage financier qui permettait de récupérer l'argent venu du Pakistan) de témoigner. Le président du Conseil Constitutionnel, Jean-Louis Debré, a déjà prévenu qu'il ne divulguerait pas les comptes de campagne d'Edouard Balladur en 95, qui peuvent contenir une trace de ces rétrocommissions.

Jeudi toujours, Eva Joly, probable future candidate des Verts à la présidentielle, liait la suppression du juge d'instruction, voulue par Nicolas Sarkozy dans sa réforme de la justice, et cette affaire: "on a bien vu quand le parquet a essayé d'empêcher cette instruction de progresser" (citée par lepoint.fr)

Jeudi encore, Alain Richard, ancien ministre de la Défense de Jospin, a dénoncé les manipulations de François Bayrou. Plus troublant encore, il a affirmé sur LCI que c'est "le gouvernement de Lionel Jospin avait mis fin au mécanisme des commissions"... alors que Charles Millon affirme que c'est lui et Jacques Chirac qui l'avaient fait...."

Autres articles :
- KARACHIGATE, MORIN ET BAYROU SE FOUTENT SUR LA GUEULE, A perdre la raison
- SANDRINE LECLERC REPROCHE A SARKOZY SES PROMESSES NON TENUES, Public Sénat
DU KARACHIGATE AU SARKOGATE Allain Jules, Agoravox


MICHEL MERCIER : "SI JE COMMENCE MON TRAVAIL EN INTERVENANT DANS LES INSTRUCTIONS ET PROCES EN COURS, CA NE VA PAS MARCHER"
Dixit.

"Mais monsieur Mercier, ça n'est surtout pas ce qu'on vous demande !! On en a que trop soupé des "interventions" ! Doit-on vous rappeler à votre devoir de respect de la Constitution qui prône la stricte séparation des pouvoirs ?...

Intervenez donc plutôt pour laisser la justice faire son travail ! Si intervention il doit y avoir de votre part, la seule qui vaille et est urgente aujourd'hui, c'est une jolie lettre adressée au Conseil Constitutionnel, et à son président Jean-Louis Debré, pour qu'il transmette à la justice les documents en sa possession relatifs à l'affaire Karachi. Vous le savez, ces documents ne peuvent être rendus publics avant 25 ans sauf à la demande expresse du gouvernement, et en l'occurrence de  vos services ; prenez donc votre plus belle plume, ce qu'a honteusement rechigné à faire votre prédécesseur (MAM), et servez la justice et son devoir de vérité, raison première de votre mission auprès des Français !

Laisser de côté les "petits arrangements entre amis", ce serait là une très belle manière de commencer votre travail, pour que ça marche..."
lien direct : http://dixit-blog.com/2010/11/19/si-je-commence-mon-travail-en-intervenant-dans-les-instructions-et-proces-en-cours-ca-ne-va-pas-marcher/



UN TÉMOIN LIE L'ATTENTAT DE KARACHI AUX RETROCOMMISSIONS
Mediapart, Fabrice Lhomme, Fabrice Arfi
"Pour la première fois, un témoin de premier plan fait un lien direct entre l'arrêt du versement des commissions, en marge de la vente de sous-marins au Pakistan, décidé par Jacques Chirac en 1995 et l'attentat ayant coûté la vie à onze employés de la DCN à Karachi, en mai 2002. Scandalisées, les familles des victimes annoncent à Mediapart qu'elles vont porter plainte contre MM. Chirac et Villepin pour «mise en danger délibérée de la vie d'autrui» et «homicide involontaire».
lien direct : http://www.mediapart.fr/node/100937



KARACHIGATE, POURQUOI PAS DES JURES POPULAIRES POUR JUGER L'AFFAIRE ?
SarkoFrance
"...A l'Elysée, on traite ces accusations, pour l'instant, par le mépris. On évite surtout de vouloir y donner une quelconque importance. Devant l'ampleur des réactions depuis mercredi aux déclarations de Charles Millon, il a fallu se forcer. Voici donc Michel Mercier, le tout nouveau ministre de la Justice, qui est envoyé à la rescousse : « La justice n'est pas entravée », la preuve, elle ne cesse de demander des explications ! Quel exercice sémantique brillant ! M. Mercier, sans doute trop récent à son poste car tout juste sorti de son précédent placard ministériel, fait mine de comprendre que l'on critique la lenteur des juges Trévidic, en charge de l'enquête sur l'attentat de Karachi, et Van Ruymbecke, en charge de celle sur d'éventuels financements occultes de la campagne Balladur...

Quand Hervé Morin avait soit-disant levé le secret défense, lors de l'été 2009, sur des documents classés ayant traits à la vente des sous-marins en 1994, le juge Trévidic ne reçut finalement qu'un rapport certes de 137 pages mais dont seuls 6 paragraphes avaient été laissés visibles. 

Quand le même juge Trévidic a demandé les PV d'auditions de la mission parlementaires (60 personnes interrogées tout de même !),  le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer prétexte la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire pour s'y opposer.

Quand son confrère Van Ruymbecke réclame le délibéré le compte-rendu des échanges entre les « Sages » ayant validé les comptes de campagne d'Édouard Balladur de 1995, alors que les rapporteurs dudit Conseil s'y étaient opposés, Michel Debré, président du Conseil constitutionnel s'y oppose, puisque que l'article 63 de la Constitution  « fixe à 25 ans, à compter de leur date, le délai d'accès à ces documents ». Mais Debré précise que le gouvernement peut tout à fait autoriser l'accès à ces délibérations avant ce délai de 25 ans. Et que dit le gouvernement ? Et bien, le même Michel Mercier, visiblement expert ès langue de bois, explique que « sur le Conseil constitutionnel, c'est tout simple, c'est l'application stricte de la loiEt il ajoute : « Les délibérés sont toujours secrets. (...) Le président du Conseil constitutionnel n'a fait que répondre à la loi organique qui garantit ce secret du délibéré. Je rappelle que tout membre du Conseil prête un serment où il jure de garder le secret des délibérés, donc on ne peut pas sortir de cette règle ». Une façon de dire que le gouvernement ... n'autorisera pas l'accès.

Cette Monarchie sent le moisi."
lien direct : http://sarkofrance.blogspot.com/2010/11/karachigate-pourquoi-pas-des-jures.html

FRANCE 24
Itw Magali Drouet 19/11