dimanche 21 novembre 2010

[revue de presse] - [77] - [Dimanche 21 novembre 2010]




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LES FAMILLES DES VICTIMES SUSPENDENT LEUR PLAINTE CONTRE DE VILLEPIN
LeMonde.fr
"Les familles des victimes de l'attentat de Karachi "ont décidé de surseoir" à la plainte pour mise en danger d'autrui, a déclaré samedi 20 novembre, leur avocat, Me Olivier Morice. Annoncée vendredi, cette plainte visait l'ancien premier ministre pour mise en danger de la vie d'autrui."




DES PRÉCISIONS ATTENDUES DE VILLEPIN SUR LE DOSSIER KARACHI
Lepoint.fr
"Les familles ont trouvé l'attitude de M. Dominique de Villepin courageuse, de venir s'expliquer rapidement à TF1, de fournir les précisions sur les enquêtes qui avaient été faites à l'époque sur les soupçons de rétro-commissions vers des hommes politiques, et donc les familles souhaitent attendre les explications qui seront fournies pour déposer ou non cette plainte", a dit à Reuters Me Olivier Morice.
[...]
"Nous attendons que M. de Villepin puisse fournir des précisions complémentaires et, dans l'attente de ces explications, nous suspendons le dépôt de la plainte", a dit Me Morice, demandant que l'ancien secrétaire général de l'Elysée donne le nom des hommes politiques destinataires de rétro-commissions."
lien direct : http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/des-precisions-attendues-de-villepin-sur-le-dossier-karachi-20-11-2010-1265030_240.php


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NICOLAS SARKOZY DÉNONCE LA POLÉMIQUE
LePoint.fr
"Nicolas Sarkozy a promis samedi la transmission à la justice de tous les documents relatifs à l'attentat dans lequel ont péri 11 Français en 2002 à Karachi. Des familles des victimes - 11 salariés de la Direction des chantiers navals (DCN) - demandent à la justice l'audition comme témoin du président français, de son prédécesseur Jacques Chirac et de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke essaye d'établir s'il y a ou non un lien entre cet attentat et une affaire de rétro-commissions versées à l'occasion de la vente au Pakistan, en 1994, de sous-marins fabriqués par la DCN.




"Le ministre de la Défense comme moi-même sommes décidés à ce que tous les documents qui seront demandés soient communiqués en temps et heure", a dit Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'Otan. "À ma connaissance aujourd'hui pas un document n'a été refusé", a-t-il ajouté. Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a toutefois refusé de transmettre à Renaud Van Ruymbeke les délibérations sur les comptes de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995, car elles sont couvertes par le secret pendant 25 ans. Le juge espérait éclaircir avec ce document l'origine de versements en espèces non justifiés de plus de 13 millions de francs. Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a également refusé au juge d'instruction Marc Trévidic la transmission des témoignages de protagonistes entendus par une mission parlementaire."




LA FILLE D'UNE VICTIME : "LES DÉCLARATIONS DE SARKOZY SONNENT COMME UN AVEU"
Le parisien.
"Question : Que vous inspirent les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy ?
Magali Drouet : Cela sonne comme un aveu. Il reconnaît qu’il existe des documents intéressant l’instruction qui n’ont pas encore été transmis. En expliquant qu’il les donnerait « en temps et en heure », il ignore cette séparation des pouvoirs qu’il nous opposait avant pour ne pas s’exprimer sur le dossier. Mais il ne s’agit pas d’un remaniement ministériel. Ce n’est pas à lui de décider. Nous exigeons qu’ils transmettent ces documents le plus tôt possible.

Question : Avez-vous encore confiance dans les autorités françaises ?
Magali Drouet : Non. Le divorce est consommé. Si nos dirigeants avaient été plus malins et plus respectueux, nous n’aurions pas développé le caractère que nous avons aujourd’hui. Ils nous ont méprisées, et ils sont tombés sur deux petites pestes qui ne lâcheront rien. Karachi a été pour nous comme une école de la vie. Ce combat, c’est le dernier cadeau que l’on puisse faire à nos pères et à nos mères..."
suite : http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-fille-d-une-victime-les-declarations-de-sarkozy-sonnent-comme-un-aveu-21-11-2010-1159295.php


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CAZENEUVE DEMANDE LA RÉOUVERTURE DE LA MISSION PARLEMENTAIRE
Lexpress.fr
""On s'est moqué de nous. C'est la raison pour laquelle je compte demander la réouverture de la mission d'enquête parlementaire. Des faits nouveaux sont intervenus depuis la clôture de notre rapport en mai dernier. Nous devons continuer. Nous le devons aux familles des victimes", a-t-il déclaré.
A l'origine de la déclaration du député, celle de Nicolas Sarkozy samedi au sommet de l'Otan à Lisbonne, promettant "que tous les documents qui sont demandés (sur ce dossier, ndlr) soient communiqués en temps et en heure".
"Je suis surpris. A l'Assemblée, le ministre de la Défense et le garde des Sceaux sont venus dire qu'ils avaient déclassifié tous les documents à l'attention du juge d'instruction", a réagi M. Cazeneuve.
"Si le président de la République dit vrai aujourd'hui, et qu'il reste encore, dans les armoires de l'Etat, des documents à déclassifier, ces ministres sont venus mentir à la représentation nationale ! Cela me choque. Ou alors c'est le président de la République aujourd'hui qui vient dire une contre-vérité... C'est l'un ou l'autre (...) Cela me choque de constater que l'on a menti devant la représentation nationale", a-t-il ajouté."
lien direct : http://www.lexpress.fr/actualites/1/karachi-cazeneuve-demande-la-reouverture-de-la-mission-parlementaire_938626.html


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SARKOZY ET KARACHI (PRESSE INTERNATIONALE)
Arrêt sur images, Gilles Klein
"..."La vente de sous-marin qui risque de couler Sarko" titre le quotidien néo-zélandais The Press du samedi 20 novembre (ci-dessous, à gauche) en milieu de page avec une photo du Président français,
"Sarkozy poussé à témoigner alors qu'une enquête pour corruption essaie de démêler la longue histoire de l'Affaire Karachi" titre le Guardian du vendredi 19 novembre (ci-dessous, à droite)
"L'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi en 2002 qui a tué 11 Français et pourrait être lié à des commissions impayées, a demandé au juge d'entendre le président pour qu'il explique ce qu'il sait de l'affaire. À l'époque, Nicolas Sarkozy était ministre du Budget, et il avait supervisé le contrat sur ces sous-marins, et il était aussi administrateur et porte-parole de la campagne électorale du Premier ministre Edouard Balladur pour l'élection présidentielle 1995." ajoute le Guardian...."